ENEMPSI-2012 | Le marché du travail à M/car en 2012 dominé par le phénomène de sous-emploi massif

05 novembre 2013

Pour la première fois à Madagascar, l’enquête sur l’emploi et le secteur informel est représentative au niveau national. Dans le cadre du programme « Gouvernance Économique et Gestion de l’Information » (GEGI), l’INSTAT a effectué cette enquête au cours du second semestre de l’année 2012 auprès de 11 300 ménages et 5 700 unités de pro­duction avec l’appui technique et financier du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et de l’IRD/DIAL.


L’objectif de l’Enquête Nationale sur l'Emploi et le Secteur Informel (ENEMPSI-2012) est de disposer d’une situation sur le marché de travail à Madagascar et de déceler les éventuels changements de comportement vis-à-vis de l’emploi qui auraient pu subvenir depuis la crise politique de 2009. En outre, l’enquête permet de mettre à jour et d’approfondir les tendances sur les caractéristiques des ménages et de leurs habitations, la situation des individus vis-à-vis de l’éducation déjà obtenues à partir d’autres enquêtes réalisées par l’INSTAT.




Les résultats de l'enquête sont présentés en deux tomes. Le premier concerne l'emploi et le deuxième le secteur informel.


Ci-après les chiffres clés de l’emploi à M/car en 2012 selon l’enquête :


  • Le taux d’activité global est 63 % (individus de 5 ans et plus).
  • La population inactive est relativement jeune, 87 % des inactifs ont moins de 20 ans.

  • Le taux de chômage au sens du BIT est de 1,3 %. Il est plus important chez les jeunes de 20-24 ans (3,1 %) et chez les universitaires (4,9 %).

  • Plus de 9 actifs occupés sur 10 travaillent dans le secteur informel dont plus de 75 % dans les entreprises informelles agricoles.

  • Le taux de salarisation est seulement de 11 %.

  • Les actifs occupés ont un âge moyen de 32 ans.

  • L’emploi dans les zones franches représente moins de 1 % de l’emploi national.

  • Le revenu d’activité mensuel moyen est de 55 300 Ariary. Les employés de l’administration publique sont les mieux rémunérés.

  • Le marché du travail est touché par l’importance du sous-emploi ; un actif occupé sur dix est touché par le sous-emploi lié à la durée du travail (travaillant moins de 35 heures contre leur gré). Le sous-emploi lié à la durée du travail est le plus important dans l’administration publique et le plus faible dans les entreprises formelles.

  • Huit actifs sur dix sont touchés par une situation d’emploi inadéquat (payés moins du SMIG).
  • Selon le classement des ménages et leurs revenus moyens d’activité (emplois du chef de ménage et des membres secondaires), les ménages « publics » ont les revenus moyens d’activités les plus élevés (428 000 Ariary).