INSTAT - ILO | Evolution de la pauvreté à Fianarantsoa 1993-1999

03 juillet 2001

Fianarantsoa est l’une des régions les plus pauvres de Madagascar. Pire encore: la pauvreté y a augmenté de manière substantielle au cours des années 90. Cette étude exploite des données récemment obtenues des Enquêtes auprès des ménages représentatives au niveau national et régional pour analyser la nature de la pauvreté de cette région entre 1993 et 1999. Cette étude arrive à point nommé étant donné que le gouvernement malgache participe actuellement à l’initiative de l’allègement de la dette des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE) et s’efforce de mettre au point une stratégie de réduction de la pauvreté.


L’objectif de ce travail est de contribuer à l’élaboration du « Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté » pour Madagascar en apportant un meilleur éclairage sur les régions les plus pauvres du pays. L’objectif de cette analyse est donc large. Elle a pour motivation sous-jacente de déterminer où il faut orienter l’attention et les ressources dans le futur afin d’atténuer les niveaux de pauvreté élevés existants à Fianarantsoa. Afin de structurer une réponse basée sur des informations réelles, plusieurs questions clés ont été posées et traitées au départ :

  • « Est-ce que les taux de pauvreté ont augmenté ou baissé à Fianarantsoa depuis 1993, comment se présentent-ils par rapport à l’évolution de la pauvreté au niveau national ? » ;
  • « Quelle a été la performance des zones rurales en comparaison avec les zones urbaines de ce faritany? » ;
  • « Est-ce qu’il y a cohérence entre l’évolution observée en matière de pauvreté et l’évolution des autres indicateurs non monétaires de bien-être comme le revenu national, l’accès aux services de base et les résultats nutritionnels ? »


Nous mettons également à profit les perspectives ouvertes par l’étude de la dynamique de la pauvreté au niveau national pour examiner avec rigueur la relation entre pauvreté et ménages ruraux-agricoles. Dans la mesure où les données le permettent, nous cherchons à comprendre les liens entre le rendement de l’agriculture, la propriété foncière et les degrés d’enclavement des ménages.