INSTAT-SNDS_Etude sur la coordination statistique à Madagascar | 02-2005

10 mars 2005

 

Dans le contexte de la mondialisation où la compétitivité constitue la variable clé de la gestion, on assiste de plus en plus à l’utilisation des informations statistiques aussi bien dans la gestion de l’économie que dans celle de l’entreprise. Partout dans le monde, la production des statistiques générales est réalisée directement ou indirectement par les services de l’Administration qui, contrairement aux entreprises privées, n’ont pas forcément l’habitude d’avoir des soucis de performances dans l’accomplissement de leurs tâches. Les contribuables ont toujours l’impression qu’il n’y a pas assez de données statistiques répondant à leurs besoins alors que beaucoup d’argent ont été dépensés dans les opérations statistiques.

 

La coordination statistique est l’un des moyens permettant de faire comprendre aux utilisateurs que faire de la statistique est un investissement rentable pour les différents acteurs de développement. En effet, la coordination statistique est nécessaire pour rationaliser la collecte et minimiser les coûts de production. Elle se fonde sur des instances, des instruments et des procédures de coordination, dont les principes doivent être spécifiés dans des lois ou textes réglementaires.

 

Pour ce qui est du cas de Madagascar, une prise de conscience quant à l’utilité des démarches de coordination a eu lieu à la fin des années 60. De multiples avancées ont ainsi eu lieu, et ce en vue de mieux coordonner. Ainsi naquit le CCISE, ou Comité de Coordination des Informations Statistiques et Economiques selon le décret 89/016.

 

Placé sous la tutelle de l'Institut National de la Statistique (INSTAT), le (CCISE) a globalement pour mission :

 

(i) d’examiner la façon permettant de vulgariser et d’harmoniser les méthodologies (méthodes, concepts définitions, normes, nomenclatures) et les données disponibles

(ii) de promouvoir et faciliter la diffusion des statistiques et des méthodologies d’exploitation de ces dernières au sein de l’appareil de collecte statistique de l’Etat.

 

Des efforts d’application du CCISE ont été effectués en 2000 et 2001, mais ceux-ci ont été annihilés par la crise de 2002. Le CCISE reste ainsi à son niveau d’antan c’est-à-dire au seul niveau de décret.

 

Dans l’histoire, beaucoup de pays dont ceux dits développés, ont procédé à la mise en place d’une structure de coordination de leurs informations statistiques. Les méthodes et les résultats obtenus sont variables selon les pays concernés mais il est tout à fait envisageable de s'inspirer de leurs expériences pour la mise en place effective d’un organe de coordination à Madagascar.

 

De là découle la présente mission dont les objectifs sont :

 

(i) de faire des recherches sur les pratiques internationales en matière de coordination de collecte et d’analyse des données statistiques (missions, rôles, attributions, structure mise en place, domaines d'intervention, champ d’action,)

(ii) d'analyser la possibilité d'adaptation de ces pratiques au cas de Madagascar et d’aboutir par la suite à la création d’un organe de coordination comité pour Madagascar

(iii) d'évaluer les forces et faiblesses de l’organe de coordination proposé quant à la réalisation des objectifs qui lui seront attribués

(iv) de formuler des recommandations pour la mise en place effective de cet organe de coordination.