INSTAT-SNDS_Restructuration de l'INSTAT | 01-2008

11 février 2008

 

Durant la décennie passée, l’INSTAT a fonctionné au gré de projets dont la cohérence est loin d’être assurée de façon satisfaisante et dont la pertinence par rapport aux priorités de la Nation malgache est, pour le moins, discutable. L’expression politique d’une vision prospective à long terme articulée sur un plan d’action à moyen terme, fait que le moment est venu de renouer avec les missions d’un institut national de la statistique au service de l’État et du public.

 

Un double appel d’offre a été lancé, en ce sens, au deuxième semestre 2007, par le Ministre alors chargé de l’Économie, du Plan, du Secteur privé et du Commerce, portant sur

• la finalisation de la Stratégie nationale de développement de la Statistique (SNDS)

• la restructuration de l’INSTAT

 

Les deux objectifs sont liés,

• d’une part parce que l’INSTAT apparaît comme le maître d’œuvre de la SNDS qui a été élaborée sous son impulsion technique,

• d’autre part, parce que l’INSTAT, au cœur du Système Statistique National, apparaît comme l’élément déterminant de la réalisation, sur le terrain et dans la durée, de cette SNDS.

 

 

En raison d’impératifs divers, la présente mission portant « Restructuration de l’INSTAT » a commencé le 17 décembre 2007, avec un mois de retard sur le calendrier initialement prévu et dans une période de fin d’année habituellement plus propice aux festivités qu’au labeur. Néanmoins la mobilisation de nos divers partenaires a été exceptionnelle :

• le Secrétaire général du Ministère de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie,

• le Directeur général de l’INSTAT, son Directeur général adjoint, son Conseiller technique, ses équipes,

• les membres des institutions malgaches que nous avons rencontrés, notamment à la Présidence, à la Primature, au Ministère des Finances, au PREA,

• les partenaires publics de la coopération internationale

• et, the last but not the least, les membres de la Délégation de la Commission Européenne qui nous ont aidé à crédibiliser nos conclusions, notamment quant à leurs corollaires financiers.

 

Comment citer ici tous ceux à qui nous sommes redevables ? Qu’ils soient tous remerciés pour leur cordialité et leur mobilisation qui nous a permis d’aboutir au rapport provisoire avant la fin de l’année 2008, dans le respect du cadre contractuel établi, puis au présent rapport définitif qui s’efforce d’intégrer les nombreuses observations et suggestions qui nous ont été faites.

 

 

Notre travail se veut résolument tourné vers l’avenir. Il s’agit d’un diagnostic débouchant sur des recommandations techniques qu’il appartiendra aux autorités de traduire en décisions politiques.

 

Un seul but a fondé nos réflexions : servir la statistique publique malgache, soit, en l’occurrence et parce que nous le croyons possible, aider l’INSTAT à devenir un pôle d’excellence.

 

Les plus hautes autorités malgaches affichent leur volonté de prendre leurs décisions au service de la

Nation, en toute transparence, dans un dialogue ouvert avec les forces vives du pays. Cela suppose notamment l’existence d’un système d’information économique et sociale fiable et crédible. La problématique de l’État démocratique est indissolublement liée à celle d’une statistique publique accessible à tous.

 

Par ailleurs, plusieurs des partenaires publics de la coopération internationale avec Madagascar apportent (ou envisagent d’apporter) leur appui sous forme d’aide budgétaire, générale ou sectorisée. Cela rend nécessaire la disponibilité d’indicateurs de performance dont la pertinence et la sincérité ne pourront qu’être fondées sur l’existence de statistiques de qualité et, par conséquent, sur la modernisation et le développement de la statistique publique malgache.

 

Nous avons délibérément voulu nous limiter aux recommandations essentielles et nous en tenir strictement à un réalisme dont les modalités paraîtront peut-être paradoxales. Les discours incantatoires qu’il est impossible de traduire en actes nous apparaissent sans grand intérêt. Nous sommes persuadés qu’il faut prouver le mouvement en marchant, partir du réel grevé de ses contraintes financières ou humaines, pour construire pas à pas un INSTAT métamorphosé.