Les précédentes parutions ont mis en exergue l’essor des IDE à Madagascar. Un essor attribuable à la politique d’ouverture prônée par le Gouvernement et à la mise en place de projets de grande envergure dans le secteur minier. Parallèlement, l’adhésion de Madagascar à des accords de partenariat économique a encouragé les entreprises manufacturières à vocation exportatrice. Les flux d’IDE sont passés à plus de 10% du PIB depuis 2007, si auparavant, ils ne dépassaient pas les 2%.

Vers la fin de l’année 2008, cette évolution s’est trouvée quelque peu cassée à cause d’une

baisse de la production.

Aujourd’hui qu’en est-il ?

Suite à la crise locale de 2009, il est d’autant plus opportun de se pencher, tout d’abord, sur le comportement des investisseurs étrangers et, ensuite, sur l’impact probable de la crise sociopolitique sur la production des entreprises manufacturières. L’étude s’articulera ainsi autour de deux volets :

• Le premier volet concernera les IDE (chiffres définitifs 2008 et provisoires pour 2009). Il sera question en premier lieu de la présence étrangère au niveau de l’économie à travers les analyses du stock. Cet examen du stock d’IDE à Madagascar permettra d’identifier les secteurs attractifs et les pays acteurs. En deuxième lieu, nous serons renseignés sur l’évolution du flux d’IDE.

• Le second volet traitera de la production des entreprises industrielles à capitaux étrangers. Il fera état de l’évolution de la production durant le premier semestre de l’année 2009, ainsi que celle du coût unitaire par main d’œuvre.

Les analyses contenues dans ce rapport sont basées sur des données recueillies directement auprès des entreprises à capitaux étrangers, grâce à une enquête menée conjointement par l’Institut National de la Statistique et la Banque Centrale de Madagascar, enquête réalisée au cours de la période : Septembre à Décembre 2009. Toutefois, dans les cas de non réponses, afin de pallier à l’absence d’information, les données sur les paiements internationaux – dont dispose la Banque Centrale via le circuit bancaire – ont été utilisées.