L’Institut National des Sciences Comptables et de l’Administration d’Entreprises (INSCAE) et l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), avec l’appui technique de l’Institut National de la Statistique (INSTAT) et de l’Association GERA (Global Entrepreneurship Research Association) regroupant les équipes membres du consortium GEM (Global Entrepreneurship Monitor) dont Madagascar fait partie, ainsi que le soutien financier du Centre de Recherche pour le Développement International du Canada (CRDI), poursuivent leur collaboration dans un contexte en perpétuelle évolution pour maintenir le cap sur le développement de l’entrepreneuriat. Par leur présence, les entreprises partenaires comme la STAR, Ny Havana, le Groupe Sipromad, le Groupe Socota et la SONAPAR ont montré leur intérêt pour le projet.

Madagascar a eu l’opportunité d’intégrer le consortium GEM en 2017, permettant ainsi d’aborder la problématique entrepreneuriale malgache au travers d’un benchmarking au niveau mondial, partant d’une enquête annuelle couvrant les cinq continents. En 2019, suivant la même démarche, l’enquête NES, la « National Experts Survey » a été réalisée auprès d’un panel d’experts issus de l’Administration publique et du secteur privé alors que la population active âgée de 18 à 64 ans a été touchée dans le cadre de l’enquête APS, « Adult Population Survey ». Les résultats des études effectuées par les organisations nationales comme l’Economic Development Board of Madagascar (EDBM) et l’Institut National de la Statistique (INSTAT) et internationales comme la Banque Mondiale (BM), le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), le Fond Monétaire International (FMI) ou le Forum Économique Mondial (FEM), viennent enrichir les réflexions ici menées.

L’absence de politiques publiques ainsi que le manque d’aide au financement figurent toujours parmi les principaux obstacles. A cela s’ajoute, la corruption, suivie du contexte social, politique et institutionnel. A l’instar des caractéristiques de la main-d’œuvre ainsi que des normes sociales et culturelles perçues comme facteurs favorables, paradoxalement, l’aide au financement l’est aussi.

Pour l’édition 2019, 39 experts de différents domaines se sont exprimés sur leurs perceptions de l’écosystème entrepreneurial malgache Les contours des intentions, attitudes et activités entrepreneuriales ont été dessinés à partir des réponses fournies par près de 2400 individus répartis dans les dix régions (faritra) considérées comme étant les plus représentatives de l’activité économique.

Le projet GEM se focalise sur l’étude de l’entrepreneur au travers de ses motivations, attitudes et aspirations ; ainsi que des activités individuelles autour de la création d’entreprises. À cette spécificité s’ajoute une deuxième. Les enquêtes individuelles permettent, en effet, de couvrir l’économie informelle non retenue dans les statistiques officielles malgré l’importance de sa contribution à l’économie nationale.