La présente édition fait suite à celle intitulée « Le marché pétrolier au 1er semestre 2020 », publiée par l’OMH le 13 novembre 2020. Dans une vision plus ouverte, l’éditorial fait référence à la consommation mondiale, en guise de repère à l’observation des ventes nationales de produits pétroliers.

Le rapport mensuel sur le marché pétrolier mondial publié par l’OPEP le 11 Novembre 2020 a permis d’établir que la demande d’or noir au 2ème semestre 2020 augmenterait en moyenne de +4,7 mb/j par rapport au 1er semestre pour s’inscrire à 92,4 mb/j. La tendance mensuelle de ce marché depuis juillet 2020 suivait une croissance positive jusqu’à la fin de l’année.

Pour rappel, le régime drastique adopté contre la Covid-19 a conduit à la chute de la demande mondiale de brut en avril 2020, mais a également repoussé l’incidence sanitaire de la pandémie. Le déconfinement graduel qui s’en est suivi à partir du mois de mai a permis à la consommation de se redresser progressivement. Toutefois, la 2ème vague constatée à partir du mois de septembre semble ne pas avoir d’effet sur les consommations mensuelles. La raison évoquée par les spécialistes s’articule autour de l’annonce confirmée sur l’efficacité de deux vaccins candidats produits par Pfizer/BionTech et Moderna, qui auront procuré des lueurs d’espoir dans l’éradication rapide de la maladie. Ainsi, après la chute du second trimestre 2020, le marché du pétrole brut mondial connait une croissance constante au cours du 2nd semestre 2020.

Cependant, en termes de glissement annuel, il est à préciser que malgré ce redressement mensuel de la consommation, la demande mondiale de brut au 2ème semestre a reculé de -8,3 mb/j. De même, le marché annuel de 2020 a chuté de -9,8 mb/j par rapport à 2019.

À Madagascar, selon les statistiques, historiquement, les seconds semestres correspondent à la haute saison en termes de consommation. Pour 2020, l’expansion de la pandémie au 2ème semestre semble être contrôlée et l’impact de la Covid-19 sur le comportement des consommateurs malagasy est limitée. Exception faite pour juillet, la consommation pétrolière nationale, même amoindrie, récupère une impulsion mensuelle significative et régulière.

Toutefois, en glissement annuel, le marché national au second semestre accuse un recul de -17,1% à 519 430 m3. Tous les produits contribuent manifestement au repli du marché pétrolier à l’exception du PL et du FO.