La fécondité est l'une des composantes principales de la croissance démographique. Son étude revêt par conséquent une importance particulière. Le Recensement Général de la Population et de l'Habitat de 1993 (RGPH-1993) a fourni des informations qui permettent d'obtenir des données sur la fécondité.
L'évaluation de ces données a fait
constater que le niveau de la fécondité directement obtenu à partir de ces
informations est sous-estimé. Il a donc fallu procéder à un ajustement des
données observées et à une estimation indirecte de la fécondité.
Les données ajustées aboutissent à un
effectif de 542.000 naissances au cours des douze derniers mois ayant précédé
le dénombrement de la population, ce qui correspond à un taux brut de natalité
de 44‰. Au Recensement Général de la Population et de l'Habitat de 1975
(RGPH-1975), cet indicateur était estimé à 45‰.
L’indice synthétique de fécondité (ISF) obtenu à partir des données ajustées est de 5,9 enfants par femme. Lorsque l'on compare ce résultat à celui obtenu à partir des données du RGPH-1975(6,4 enfants par femme) et de l'Enquête Démographique et Sanitaire (EDS) de 1992 (6,1 enfants par femme), on peut penser à une baisse relative de la fécondité, qui semble toutefois lente.