RGPH 3 | Rapport thématique-Thème 14 - Situations des personnes vivant avec un handicap à Madagascar

13 février 2022

Les  personnes  en  situation  de  handicap  sont estimées à 15 % de la population mondiale (OMS et Banque Mondiale, 2012). Elles constituent ainsi un groupe non négligeable. Toutefois, de nombreux écueils empêchent l’épanouissement de cette sous-population dans la société. Les principales barrières sont les perceptions négatives, les préjugés relatifs aux  handicaps  et  les  déficiences  et  l’inadéquation des  infrastructures  dédiés  aux  personnes  en situation de handicap.  À Madagascar, 77 % de la population enquêtée lors de l’élaboration du PNIH  en 2015 estime que les services et les équipements communautaires  destinés  à  la  population générale  ne  sont  pas  accessibles  aux  personnes handicapées. Sur le plan éducatif, d’après l’UNICEF (2012), seulement un enfant handicapé sur 10 est scolarisé. La déficience n’est pas le seul problème des  personnes  porteuses  de  handicap,  la  réaction de  la  société  envers  eux  comme  la  moquerie,  la stigmatisation ou la discrimination due à la croyance qui  associe  le  handicap  à  une  malédiction,  une punition divine constituent également une barrière à  leur  insertion  à  la  vie  sociale  voire  à  l’insertion professionnelle.  Le Handicap International (2006) a  trouvé  lors  d’une  étude  que  le  handicap  à Madagascar est considéré comme une malédiction et fait craindre par superstition que le malheur se transmette.
Face  à  ces  situations,  Madagascar  a  ratifié  la convention  internationale  relative  aux  droits  des personnes  en  situation  de  handicap  (CRDPH)  en 2014. En outre, l’Etat a concrétisé cette initiative via l’adoption du plan national d’inclusion de handicap (PNIH),  en  2015.  Par  ailleurs,  afin  d’assurer  la meilleure application et le suivi de la CIDPH ainsi que le PNIH, et surtout d’accélérer les actions en faveur du  droit  des  personnes  en  situation  de  handicap, le Handicap International (dénommé actuellement Humanité et Inclusion) a lancé le projet MIRAZO qui signifie  littéralement  droits  égaux.  Ce  projet  a  été mis  en  œuvre  dans  trois  régions  pilotes,  qui  sont Analamanga, Atsinanana et Atsimo Andrefana.