D’après le Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 1975 (RGPH-1975), les résultats sur la migration sont restés au niveau de la mesure et de la caractérisation du volume et des flux inter-Province. Par contre le deuxième recensement effectué en 1993, tout en conservant la même division géographique, a considéré les migrations inter et intra provinciales, la migration dans la Capitale Antananarivo et la migration internationale, selon les diverses caractéristiques économiques et sociales. Il ressort de ces grandes opérations, une grande stabilité résidentielle de la population à Madagascar. Le troisième Recensement Général de la Population et de l’Habitation en 2018 appréhende, en plus des aspects précédents, les raisons principales de la migration et non les conséquences de ces migrations sur le plan économiques et sociales.

La problématique de la migration a été au centre de différentes conférences internationales telles que la CIPD (Caire 1994), le Sommet du Millénaire (New York 2000) adoptant les OMD/ODD, la Conférence mondiale des Nations Unies sur les femmes tenues à Beijing (1995), et autres. Les principales recommandations de ces différentes rencontres au sommet ont été ratifiées et adoptées par Madagascar.

Dans le cadre de ces engagements, l’analyse des données sur le thème migration améliorera la connaissance des indicateurs permettant à Madagascar d’élaborer, de mettre en œuvre et de suivre et d’évaluer les politiques sectorielles dont l’aménagement du territoire, la lutte contre la pauvreté, l’éducation, la santé, etc. Ce thème vient aussi combler l’insuffisance, sur le plan scientifique, des données et des études à propos de la migration en Afrique et spécifiquement à Madagascar.