RGPH 2 – 1993 Tome 2 | Éducation

13 janvier 1997

Le présent rapport comprend quatre chapitres. Le premier est consacré à l’alphabétisation; le deuxième porte sur la scolarisation, le troisième étudie le niveau d’instruction et la quatrième parle du niveau d’instruction de la population  active.


Le recensement a dénombré au total 8299743 individus âgés de 10 ans ou plus dont 54% sont encore non alphabétisés. L’importance des écarts qui demeurent, aussi bien entre les milieux urbain et rural qu’entre les deux sexes, témoigne des disparités qui existent sur la prévalence des facteurs favorables a un environnement lettré. En effet, avec 61% de non alphabétisés en milieu rural, l’analphabétisme atteint un niveau pratiquement double de celui du milieu urbain (31%). Par ailleurs, les disparités entre hommes et femmes sont plus importantes en milieu rural qu’en milieu urbain. Parmi les 3813366 individus alphabétisés, la majorité (98%), situation évidente, savent lire et écrire au moins la langue malgache.


La structure par âge de la population alphabétisée présente globalement une similarité avec celle de la population totale. Toutefois, bien que les plus forts taux d’alphabétisation se retrouvent parmi les générations nées après 1965 (55%), l’évolution de l’alphabétisation selon les générations ne semble pas refléter les résultats attendus des politiques éducatives mises en œuvre depuis lesannées60, puisqu’elle baisse d’ampleur parmi les plus jeunes générations, notamment cellesd’après1975. Ainsi, le taux d’alphabétisation varie continuellement à la baisse de 55% à 40%entre les tranches 25-29 ans et 10-14 ans.


La scolarisation tardive des enfants, accompagnée d’une importance grandissante des déperditions scolaires au cours des dix dernières années, pourrait être à l’ origine de cette évolution négative de l’alphabétisation selon la génération. Dans l’ensemble, l’alphabétisation est plus importante pour le sexe masculin. Néanmoins, l’écart entre les deux sexes se réduit graduellement lorsqu'on passe à une génération plus jeune, jusqu'à changer de sens à 10-14 ans, au profit du sexe féminin. Cette réduction progressive des écarts entre hommes et femmes peut s'expliquer en termes d'amélioration de l'accès aux services d'éducation pour le sexe féminin. Cette évolution est actuellement d’autant plus renforcée par l’adoption d’un Plan National d’Action pour l’Éducation des Filles (PNAEF).

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